Réalisations parfois surprenant.

C'est lundi, jour de rando pour les marcheurs Bulligeois, et aujourd'hui c'est encore les vacances scolaires de la Toussaint et beaucoup sont réquisitionné pour garder les petits, nous ne serons que sept pour ce circuit au départ de la Mairie de Labourse.

                                                                                                                 Les abords de l'étang rue Peucelle.

Nous nous orientons vers la rue Salengro presque face à la Mairie, arrivé sur la rue Jules Ferry nous prenons à gauche pour arriver sur la rue Henri Peucelle, à l'extrémité de laquelle nous empruntons le tunnel sous l'A26, long et sombre il est malgré tout propre! Nous débouchons de l'autre côté à proximité, du grand étang caché par la végétation, mais ou les canards se font entendre, nous suivons la rue (toujours Henri Peucelle) qui longe l'étang d'un côté et les jolies maisons de l'autre, admirant quelques réalisations parfois surprenant.

                                                                                                                       Et de l'autre côté de la rue...

Nous arrivons plus loin aux abords de Noeux les Mines derrière abattoir, sur la rue du Pré aux Ânes , et nous prenons sur la droite longeant la Loisnes, quelques habitations se trouve là en bordure de rue à un carrefour ou nous partons sur la gauche remontant un peu le chemin deviens caillouteux, au sommet de la montée nous apercevons le terril du 8 de Verquin, et la ligne de chemin de fer, lors du passage d'un TGV à quelques centaine de mètres, le chemin se dirige maintenant bers Verquigneul, non loin du cimetière nos cheveux se dressent en découvrant un tas de tôles "Fibro" déposées là par quelque négligeant vandale.

Nous ne sommes pas perdu! 

Un tableau édifiant de la bêtise humaine!

Nous arrivons sur la rue de Noeux, et nous nous dirigeons vers la rue de la Gare, au rond-point nous ne manquons pas de remarquer la décoration automnale sur l'espace vert! nous continuons vers le centre de Verquigneul passant sous le pont de l'A26,

Tableau automnale à Verquigneul.

près de la chapelle Ste Barbe (peu de chapelle dans les communes rurale sont consacrée à cette Sainte patronne patronne des mineurs, des artilleurs, de tous les ouvriers de métiers qui touchent au feu.

                                                                                                             La chapelle Sainte Barbe à Verquigneul.

La chapelle de Sainte Barbe, qui se trouve devant la maison de la rue de la gare au n° 14, a été construite en 1923, par la famille Attagniant - Duquesne. Sainte-Barbe, est particulièrement vénérée chez nous, par tous ceux qui ont été mineurs de fond, ouvriers de surface des mines ou bien employés aux houillères. Corporation disparue à présent, dont il ne reste que retraités ou veuves.

Est-ce un appel?

Presque en face de la chapelle, un petit passage entre les habitations, c'est le sentier de la chapelle Bel Amour, nous nous y engouffrons! en file indienne, vu l'étroitesse du sentier, une centaine de mètres entre deux murs puis deux clôture nous débouchons sur un espace vert puis une ruelle, la rue Pasteur, nous prenons sur notre gauche, pour arriver sur la rue du Dr Leleu, juste en face du sentier de l’abreuvoir, juste à côté d’une chapelle de pierres blanche.

Encore un étroit sentier.

La chapelle de Notre Dame de Consolation est située à l'angle rue du Dr Leleu/ sentier de l'Abreuvoir. Dans un acte de vente en date des 15 et 19 mars 1928, pour l'immeuble incluant cette chapelle, il est indiqué que la propriété appartenait antérieurement à Mr Achille Fromentel et Julie Honoré son épouse, demeurant à Verquigneul, et acquise en 1895.La tradition voulant que ce couple eut bâti la chapelle, celle-ci date forcément de la fin du XIX° siècle.La vénération de la Vierge sous le vocable de Notre-Dame de Consolation ne devrait pas laisser les verquigneulois indifférents, car Florence de Verquigneul, qui avait fondé le Couvent des Bénédictines de "La Paix de Jésus" à Arras en 1612, avait une particulière dévotion envers elle. La Vierge était représentée par une statue en bois, érigée vers 1636 et réputée miraculeuse, située dans une chapelle spécialement édifiée à la suite d'un vœu, dans le jardin de ce monastère d'Arras. Cette statue eut d'ailleurs un destin particulier. Cachée pendant la révolution qui vit la destruction du monastère, elle fut retrouvée et rendue à la piété, par deux survivantes de cet ancien couvent, quand on transféra la communauté à Estaires.

Nous nous enfonçons là aussi un étroit passage au milieu des jardins, à l’extrémité duquel nous prenons à gauche, pour rejoindre la rue des rosiers, puis la rue Jean Jaurès, face à la rue belette. Prenant sur notre gauche nous arrivons par l'arrière de l'Eglise, On a trace d’une église à Verquigneul en 1144. Son édification fut bien antérieure, puisque en 1147, un document provenant des archives de l’abbaye de Saint Bertin à Saint-Omer, relate une autorisation donnée à cette date, après bien des démarches antérieures, à Robert de Verquigneul, fils de Baudoin et à sa femme Elise. La région a dû être occupée assez tôt, puisque de l’autre côté des marais bordant Verquigneul, à Labourse, existe la plus vieille église du Nord de la France dont la partie la plus ancienne remonte à 900. La première église à Verquigneul pourrait remonter aux alentours de l’an mil.

 "la cayelle batilloire"

A droite de l'entrée de l'église, se trouve un siège en grès, taillé d'une seule pièce, dont le pourtour du dossier et l'emplacement des pieds sont à peine ébauchés : il s'agit d'un siège de justice. Ce monument fut l'objet d'un classement le 5 avril 1911. En effet, si l'on s'intéresse à l'arrière du dossier, la main y décèle, assez nettement, au centre, un léger relief en forme de croissant de lune ayant les pointes tournées vers le haut. Et ce croissant est exactement semblable, et au même endroit, que le croissant de sable qui orne au cœur (ou en abîme, pour employer le terme héraldique ), l'écu des seigneurs de la famille de Verquigneul, c'est à dire au centre.
Or cette famille régnante chez nous a quitté l'Artois vers 1400. Il est donc fort probable, comme le pensait l'abbé Guilbert que ce siège de justice ait été taillé à l'époque où les de Verquigneul tenaient cette terre, donc antérieurement à 1502, et même avant 1400. Le siège était utilisé par les seigneurs pour communiquer à la population des décisions royales qui pouvaient l'intéresser. Mais il était aussi utilisé pour présider, lors des fêtes populaires, des jeux auxquels se livraient les villageois et aussi des compétitions, des luttes à l'issue desquelles il convenait de proclamer le vainqueur, le champion --un roi-- comme on disait en ce temps-là. C'est ainsi que trouva son origine le nom patronymique de Leroy, donné à de nombreuses familles. Le rappel de ces compétitions se retrouve dans le nom en patois du siège: "la cayelle batilloire", la chaise où l'on proclame le roi des compétitions, des batailles. (se battre est dit batiller en patois, et chaise, cayelle).

L'étang au blanc de Verquigneul.

Puis nous continuons notre périple en nous engageant, rue Guy Mollet, pour prendre a droite la rue du Marais, qui a l’approche du Marais prend le nom de chemin Duquesne, nous voici sur le parc de la Loisne. C'est que 32 hectares de sous-bois, de grands espaces verts et d'étangs, au pied d'un ancien terril végétalisé, à deux pas de la ville et des grands axes... c'est assez rare pour qu'on s'y attarde quelques minutes. Voire quelques heures, comme ces enfants et jeunes gens qui, cette semaine, profitant des derniers rayons du soleil, VTT et skate board prennent l'air ici Et si on se lançait dans l'ascension du terril ? Nous éviterons ce jour le grand escalier qui s’offre à nos yeux. Pour aller prendre la pente à l’autre extrémité. Allez hop, on grimpe, on prend de la hauteur et la vue change. Le site apparaît petit à petit dans toute son étendue, parsemé des jolies surfaces lisses des étangs.

Du haut du grand escalier qui s'offrait a nos yeux.

Puis faisant le tour du plateau de ce terril nous redescendons vers Labourse, longeant les étangs ou quelques pêcheurs sont à l’affut de la bonne prise, et les canards et autre poules d’eau s’égayent sur le plan d’eau, nous retrouvons un peu plus loin la rue Salengro et nos véhicules près de la Mairie.

Sur l'étang de Labourse.