Petite excursion dominicale, des randonneurs de Bully les Mines, sur le cap Blanc Nez a l'occasion de la Fête du Flobart 2017 à Wissant.

Au départ de Bully onze participants plein d'entrain pour cette journée de bon air, petit avant gout pour la reprise des activités début septembre. Ce matin embarquement pour le Cap blanc nez,et ses environs, au programme une boucle de sept kilomètres sur les pentes du cap Blanc nez, le Mont St Hubert et le Mont a crapauds.

Départ avec une ascension de pentes du Blanc nez qui en surpris quelque uns, après la pause estivale , mais la bonne humeur aidant ce fut de courte durée. Après une petite pause rafraîchissante sur le sommet, direction le Mont St Hubert, et ses prairies ou moutons et vaches eux aussi profitent des bienfaits de la nature.

Moutons sur le pentes du Mont Saint Hubert.

Et vue sur le Blanc nez.

Arrivé au sommet, au pied de l'antenne et au abords de l'ancien restaurant "Thomé de Gamond" Aimé de son prénom, drôle de nom me direz vous pour un restaurant, mais c'est celui  de ce qui fut en quelque sorte le père du tunnel sous la manche. Il consacra une partie de sa vie et de sa fortune, à l'élaboration de plans permettant de passer de France en Angleterre a pied sec, plusieurs idées lui vinrent, tunnel en tôle, pont, bac entre deux jetées de 8 km, il imagine en 1844 la possibilité d'un tunnel foré pour un chemin de fer, après avoir obtenu l'approbation de Napoléon III et de la Reine Victoria, ses projets furent interrompus par la guerre de 1870. Le 2 février 1876, ignorant tout de ce début de reconnaissance, épuisé de dégoût face à tant d'ingratitude, il meurt chez son gendre, en présence de sa femme, de sa fille et de son mari, Louis Dangibeaud. Désargentée, la famille ne pouvant assumer ses obsèques, il est donc enterré dans le caveau familial des Dangibeaud au cimetière de Montmartre. Aucune mention, même aujourd'hui encore, ne mentionne son nom et encore moins son action en faveur d'un projet qui ne verra définitivement le jour que plus d'un siècle plus tard puisqu'il ne verra concrètement le jour qu'en 1987 et ne sera inauguré que le 6 mai 1994.

                                                                 Aimé Thomé de Gamond (1807-1876) était ingénieur hydrographe et des mines.

Le tour du bâtiment fait, la barrière de l'enclos a moutons refermé, la descente vers petite Escalles s’effectue sans efforts, ouvrant et refermant les deux ou trois barrières a bestiaux qui se trouvent sur le chemin, pour rejoindre la D 243 et remonter vers la direction de Peuplingues, a la sortie du village nous prenons a gauche en direction du vieux moulin, pour faire l'ascension du Mt a Crapaud, là aussi le souffle et mis a l'épreuve!

Le Vieux Moulin.

Un chemin pierreux qui monte et qui descend entre prairies et champs, parcouru par les joggeurs et VTTistes qui semblent nous narguer par leur facilité  face a l'effort.

 Sur cette voie romaine, et à l'emplacement de Haute-Escalles apparut le petit village "SCALA" . Ce nom vient du latin et signifie échelle ou escalier, du fait qu'il fallait escalader des collines pour arriver au village.

le retour vers le Mont St Hubert s'effectue sur la crête avec un panorama, sur le"Channel" et la campagne.

Vue vers Sangatte.

«  le lac artificiel de 26 hectares où les amoureux des oiseaux pourront y voir canards, foulques, busards, faucons, traquets motteux…  »

Et le groupe rejoint ensuite, le parking du "Blanc Nez" par le chemin d'ou il est arrivé.

Légère brume sur le "Channel"

Après une petite pause gourmande, et un rafraîchissement, sur le parking du "Cran d'Escalles" petite note d'histoire: A l'age préhistorique, le détroit du pas de Calais n’existait pas encore, un isthme reliait le continent a cette presqu’île nommée Bretagne(Iles Britanniques), et il était possible d'aller a pied sec dans ce pays. Les collines du Boulonnais se continuaient avec celles du Kent. Le Cran d'Escalles était un petit vallon dans lequel une rivière coulait. Ses eaux ont contribué à la destruction de l'isthme. A cette époque la Flandre était recouverte par la mer. Ont peu remarquer la ressemblance de falaise avec celles de la côte Anglaise, elle sont les deux bords de la cassure. 

C'est donc après ce moment de récupération que les randonneurs Bullygeois reprennent leur cheminement, en descendant sur la plage par le "cran", un moment que la plupart mirent a profit pour se déchausser et marcher a pied nu sur le sable, et dans l'eau, 5 kilomètres de plage en ligne droite vers Wissant.

Un bon moment de fraîcheur.

Enfin l'arrivé a Wissant et déjà les "Flonflons de la Fête du Flobart se font entendre, le groupe se met en recherche d'un endoit pour manger "l'air çà creuse"une friterie débordé de client fera l'affaire pour cette fois. Puis c'est un petit tour sur le lieu de la fête

Hommage à Raoul qui a si bien chanté la région de deux caps!

un espace clos (garage a bateau ou les Flobarts sont restauré par l'association "Flobarts de 2 caps"Là la petite fouille réglementaire du sac(Vigipirate oblige) et les différente association en relation avec les métiers anciens de la mer nous accueillent, sur leurs stands de décoration, gaufres, vêtements, produit pour les gourmets, avec convivialité et bonne humeur.

Accueil chaleureux! 

LE FLOBART

Jusqu'aux années 1950, le flobart est mû à l'aviron et à la voile. Son gréement est constitué d'une grand voile au tiers, dite bourset, d'une voile arrière au tiers dite malet et d'un foc sur bout-dehors. Il est construit en orme, à l'exception de la quille en chêne. Les bordés (planches) qui constituent sa coque sont superposés comme les tuiles d'un toit (construction dite "à clin"). Sa longueur varie de 3,5 m à plus de 6 m.   A partir des années 1950 il est motorisé. A partir des années 1970 le bois est remplacé par le polyester à partir de moules pris directement sur les bateaux en orme. Il n'y a plus aujourd'hui qu'un seul flobart armé par un pêcheur professionnel, tous les autres sont propriété de plaisanciers ou d'associations.

Le bateau d'échouage du Boulonnais     Le flobart est le bateau de pêche traditionnel des côtes du Boulonnais, de Equihen au sud à Wissant au nord. Ses formes sont adaptées à l'échouage quotidien sur les plages : fond plat, tableau arrière large, formes ventrues, construction "à clin", dérive centrale relevable. Document issu du site de l'association des 2 caps. http://www.flobart.org/modulosite2/le-flobart.htm