• Sur les trace de la Friquette

    Sur les trace de la Friquette

    Sur le passage de "Friquette"

    Ce lundi 27 mai, une dizaine de marcheurs de Bully au rendez-vous habituel, direction Vermelles parking du stade. de là nous nous dirigeons sur un soleil légèrement voilé vers le terril N° 48-A qui se situe derrière le stade. Le terril no 48-A4, du 4 de Béthune Ouest, situé à Vermelles, est le terril de la fosse N° 4 des mines de Béthune. Il s'agit d'un terril plat, situé entre la fosse et le terril conique. Nous y trouvons un accès juste après les vestiges du pont qui le reliait au terril conique de l'autre côté du Chemin du terril.

    Sur les trace de la Friquette

    Un accès raide sur le terril 48-a.

    Nous traversons les étendues de prairies rase qui le recouvre et arrivons sur le cavalier qui reliait Bully à Violaines, c'est cette ligne de chemin de fer que l'ont appelait "La Friquette",  inaugurée en 1862 Friquette (locomotive), qui, la première, emprunte la voie ferrée des Mines, de Violaines à Bully (via Auchy) C'est un long ruban de verdure bordé d'arbres et d'arbuste qui nous protège du léger vent qu souffle ce jour. Nous arrivons un peu plus loin sur la rue Voltaire qui relie Vermelles à Auchy les Mines, nous quittons le chemin pour la suivre sur notre gauche, bientôt sur notre droite nous apercevons "Quarry Cemetery"qui  est un cimetière militaire britannique à Auchy-les-Mines aménagé dans une ancienne carrière, chemin Demarquay, au lieu-dit Fosse Demarquay.  à trois mètres en contrebas des champs. Ce cimetière a été utilisé de juillet 1915 à juin 1916, puis de nouveau en août 1917 (deux tombes). Sa création résulte principalement des pertes occasionnées par les combats de la fosse 8 et ceux de la redoute Hohenzollern. Le cimetière sera par la suite endommagé sévèrement par des tirs d'artillerie. Près de 100 corps y reposent. Il a une superficie de 2659 m2, on y trouve la tombe du Capitaine BOWES-LYON, L'HON. FERGUS Décédé le 27/09/1915 à l’âge de 26 ans du 8ème Bn. Montre noire (Royal Highlanders) Fils du 14e comte de Strathmore et Kinghorne, de Glamis Castle, Forfarshire; époux de Lady Christian Bowes-Lyon (maintenant Lady Christian Martin). Éduqué à Eton. Auparavant servi avec 2nd Bn. en Inde. (Frère de la reine mère).

    Sur les trace de la Friquette

    Un pavillon de la cité Madagascar.

    Sans y faire le détour (ce sera pour une autre fois) nous continuons le long de la route pour prendre la première rue sur la droite qui nous emmène sur la "Cité de Madagascar" Le fonçage du puits no 8 débute le 3 juillet 1891 au sud de la commune d'Auchy-les-Mines. La région n’étant guère riche en industrie d’autres sortes, la population augmente toujours, attirée par le travail dans les mines. En cette année 1893, la Fosse 8 est à peine mise en exploitation qu’une grève éclate. Les mineurs obtiennent satisfaction. Mais à Auchy, leur délégué mineur est licencié. La fosse est alors la plus septentrionale de la Compagnie des mines de Béthune. Le puits no 8 est remblayé en 1962, mis à part l’interruption de la guerre 1914 à 1922. Le 3 octobre 1914, Auchy et ses environs sont occupés par les Allemands et se trouvent donc sur le front. C’est l’exode pour une grande partie de la population qui veut se mettre à l’abri. Tous les jours, il y a des incendies, des bâtiments s’effondrent, des gens meurent. En avril 1915, la vie devient intenable sous les bombardements quotidiens. Le reste de la population est définitivement évacué. Les derniers toits restés debout tombent. L’église, le cimetière, le cense des Briques… achèvent d’être démolis avec le reste. Le puits de la Fosse 8 est aussi occupé par les Allemands pendant toute la durée des hostilités. En 1918, deux vastes entonnoirs occupent la place des deux puits remplis d’eau. 

    Sur les trace de la Friquette

    Les ravages de la guerre 14/18 sur la fosse 8.

    Les mineurs doivent aller travailler dans d’autres fosses. Avant la fermeture, c’est environ 600 hommes qui assuraient la bonne marche du puits. C’est un total de 7 922 000 tonnes de charbon qui ont été extraites depuis l’ouverture.  Alors que le puits no 8 bis est conservé pour l'aérage jusqu'en 1973, et remblayé l'année suivante. Les installations de la fosse ont été détruites, puis le terril no 77 exploité. La fosse est détruite durant la Première Guerre mondiale. Elle est reconstruite après-guerre avec des équipements plus modernes, dont des chevalements typiques de la Compagnie des mines de Béthune.  Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 8 et 8 bis. Le carreau de fosse est occupé par des salles et des terrains de sports, mais pour grande partie par un espace vert. En 1922, le puits n°8 est restauré. Les années 1922-1923 voient arriver dans la région des familles polonaises dont beaucoup ont déjà transité par l’Allemagne en quête de travail et qui viennent d’être embauchées par les Compagnies Minières. En 1946, Auchy retrouve son visage de cité laborieuse. Le mouvement démographique continue de suivre une pente ascendante. Auchy annonce, en 1946, 3 336 habitants. La Compagnie de Béthune, devenue entre-temps le Groupe de Béthune, n’a plus assez de logements pour son personnel et met parfois deux ménages dans la même maison. Elle construit de nouveaux baraquements près de la Cité 8.

    Sur les trace de la Friquette

    Fosse N° 8 des Mines de Béthune reconstruite.

    Le terril no 77, 8 de Béthune, situé à Auchy-les-Mines, est le terril conique de la fosse no 8 - 8 bis des mines de Béthune. Initialement haut de 62 mètres, il a été exploité, en majeure partie pour servir de base à la Construction de l’autoroute Lille-Dunkerque.  Il n'en subsiste plus que l'assise. Il est reconverti en décharge à gravats.

    Sur les trace de la Friquette

    De passage et une pause dans la cité Madagascar.

    Des cités ont été établies à proximité de la fosse. Les habitations sont construites dans l'architecture des mines de Béthune. Dont la cité Madagascar héritage des Houillères. Nous y faisons une pause non loin du terrain de boules abondamment fréquenté par les amateurs de carreaux ce jour!

    Puis nous continuons sur la rue de Dunkerque, pour arriver face au chemin du Rutoire sur la gauche duquel se trouvait le terril du N°8, là c'est un chemin agricole et bientôt au détour du chemin ce n'est que champs et pâtures de part et d'autre. le chemin serpente en peu puis nous arrivons sur une intersection nous partons sur la droite.

    Sur les trace de la Friquette

    Vaches au prés Chemin du Rutoire.

    Là aussi le chemin agricole et bordé de champs de blé, betteraves et de colza, le chemin vas droit sur Vermelles, notre horizon de ce côté ce sont les collines de l'Artois et les terrils.

    Sur les trace de la Friquette 

    Notre horizon sur le chemin.

    Sur notre droite, s’élève le mont d'Auchy une légère butte boisée au dessus de la plaine à l'ouest de la ville. En 14/18, les Allemands ont transformé une petite éminence sur le territoire d’Auchy-les-Mines en une redoutable forteresse, la « Redoute Hohenzollern ». Devant elle, le no man’s land est réduit à quelques mètres de largeur, ce qui explique l’intensité de la guerre de mine et les pilonnages de mortiers qui caractérisent le secteur. Le 13 octobre 1915, une tentative britannique pour prendre la redoute, avec l’emploi des gaz, échoue, avec de lourdes pertes (3.500 hommes).

    Sur les trace de la Friquette

    Emplacement de la redoutable forteresse, la « Redoute Hohenzollern »

    A Auchy les Mines, le front passe entre les puits 8 et 8 bis de fosse, l’un est occupé par les Allemands, l’autre par les Anglais. Le 26 septembre 1917, a lieu un combat souterrain. Les Allemands munis de masques veulent faire sauter les deux puits et envoient de l’ypérite dans les galeries anglaises et 10 hommes meurent asphyxiés ; le ‘’gaz moutarde’’ mortel se répand jusqu’à la fosse 4 à Vermelles, ce qui contraint les Anglais à faire des barrages de briques pour l’empêcher de passer. Quelque temps après, l’ennemi dynamite le puits qu’il détenait.

    Sur les trace de la Friquette

    Champ de colza.

    Puis nous arrivons sur la rue Jules Guesde, la route qui mène de Vermelles à Hulluch, une route très empruntée et dangereuse que nous traversons avec prudence, pour poursuivre face a nous sur le chemin de Bully, ou juste après la Ferme  Rutoire nous tournons a droite, en direction du chemin du terril.

    Sur les trace de la Friquette 

     La Ferme  Rutoire.

    Sur notre gauche des cultures maraîchères sont présentent dans les champs, ce sont des choux, chou-fleur, choux verts et choux rouges.

     

    Sur les trace de la Friquette

    Des champs de choux. au loin les terrils de Grenay.

     

     

     

     

    Yahoo! Google Bookmarks

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Vous devez être connecté pour commenter