• Les pierres du Diable

    Les pierres du Diable

    Mythes ou réalité les légendes sont trop belles. 

    Ce jeudi bel après midi pour une balade campagnarde, douze marcheurs au rendez-vous habituel, pour partir en covoiturage, vers Ecoivres. Les véhicules garés prés du cimetière du village, le groupe part vers le stade, par le Chemin des Normands en contournant l’Église St Martin, puis juste avant le pont de chemin de fer, nous prenons le sentier qui monte sur la droite.

    Les pierres du Diable

                                                                                                                                                   Franchissement de la Scarpe.

    Longeant le terrain de foot du village, nous arrivons sur la Scarpe que nous franchissons par un petit pont métallique, pour nous diriger vers la droite et suivre la D49 "Rue de la Gare", jusqu'à la rue Jean Baptiste Oboeuf, sur notre gauche que nous remontons, en serrant sur la droite jusqu'à la rue de Douai, que nous traversons pour continuer droit devant nous le chemin agricole qui mène a la parcelle ou se trouvent les "Pierres du Diable" Les Pierres Jumelles se composent de deux blocs de grès brut, le plus petit mesurant 3 mètres de haut et le plus grand mesurant 3,30 mètres de haut pour une masse d'environ 8 tonnes. Ils sont espacés de 8,90 mètres.

    Le doute demeure sur l'époque de leur érection, soit au Néolithique et il s'agirait alors de deux menhirs, soit à l'époque carolingienne et il s'agirait alors de stèles.

    En 1820, le comte de Brandt-de-Galametz, propriétaire du terrain, effectue des fouilles à proximité des pierres. Il découvre, dans l'intervalle séparant les deux pierres, des cercueils en grès brut renfermant des armes en fer. L'origine probablement carolingienne de ces tombes semble appuyer la tradition orale attribuant la mise en place des pierres à Beaudouin Bras-de-Fer comte de Frandre, en 862.

    À noter cependant que les chroniques de l'abbaye du mont Saint-Éloi rédigées par Dom Wartel, mentionnent le texte suivant : « Monsieur le comte de Brandt de Marconne, seigneur d’Escoivres, fit fouiller au pié de ces masses énormes, en 1763, croyant y trouver quelqu’inscription, des monnoyes, ou quelqu’autre monument propre à éclaircir ce point d’histoire, mais il fut frustré de ses espérances »

    Les pierres du Diable

    Au pied de la plus grande des deux pierres.

    1er version:
    On raconte que le diable avait fait un pari avec un fermier.
    En échange de son âme, il avait promis de lui construire une belle ferme en une nuit seulement. Le diable commença son travail à la tombée de la nuit. Mais, la femme du paysan était intelligente. Elle réveilla le coq avant que le soleil ne se lève. L'animal se mit aussitôt à chanter. Satan se rendit compte qu'il avait perdu son pari. Très en colère, il lâcha dans un champ, les deux dernières pierres qu'il avait dans les mains. Elles sont devenu les "pierres du Diable".

    Seconde version : " Le pacte rompu de Brunehaut "
    Brunehaut étant entrée en guerre contre son beau-père Chilpéric, il lui fallait accélérer la rénovation de la Chaussée afin d’en permettre l’accès à ses troupes. Elle fit appel pour cela à Satan, à qui elle promit son âme en échange de ses services, à condition toutefois que les travaux fussent terminés avant le chant du coq.
    Aussitôt, le Diable se mit à l’œuvre dans un déchaînement de forces maléfiques afin de terminer avant l'heure fatidique. Mais l’habile Brunehaut ne comptait bien sûr pas abandonner si facilement son âme. Avant l’aube, elle se rendit au poulailler et éveilla les coqs qui se mirent aussitôt à chanter, rompant ainsi le contrat.
    Furieux et humilié d’avoir été berné, Lucifer projeta loin devant lui les deux grosses pierres qu’il portait qui se sont plantée dans ce champ d'où l’origine des pierres jumelles d’Acq ...
    Quant à Brunehaut, des années plus tard, elle connut une triste fin. Promenée sur un chameau et raillée par la foule, puis attachée à un cheval sauvage par les cheveux, par un bras et par un pied, le corps déchiré dans une course folle, elle périt dans d’atroces souffrances.

     Troisième version: Des filles d’Acq revenant en retard d’un bal à Villers aux Bois, auraient été punies et transformées en statues de grès sur le chemin du retour. C'est pourquoi ces pierres sont aussi appelées "Les Demoiselles d’Acq".

     et une quatrième: Les chroniques de l'Abbaye du mont Saint-Éloi et la tradition orale attribuent la présence de ces pierres à Beaudouin Bras-de-Fer, qui les aurait érigées en 862, en commémoration des victoires remportées sur le roi de France Charles le Chauve. Beaudouin aurait enlevé la fille du roi de France, Judith, afin d'en faire son épouse, et déclenché ainsi l'ire de Charles. Vaincu au combat par Baudouin, Charles lui accorde sa fille et érige la Flandre en comté.

    Les fouilles réalisées par le Comte de Brandt-de-Galametz semblent appuyer cette hypothèse.

    Ces mégalithes sont classés à l'inventaire des Monuments Historiques depuis 1889 se situent sur un espace herbeux d'une soixantaine de mètres de long sur dix de large, indiqué en bordure du chemin par la plaque des "Monuments historiques"

    Les pierres du Diable 

    Vue sur le Mont St Eloi a droite et les Pierres jumelles a gauche, depuis la D49. (les deux points blancs)

    Puis nous redescendons vers la rue de Douai que nous emprunterons sur la droite pour la suivre jusqu'à la sortie du village en direction d'Acq, ou nous nous dirigerons par la D49, ou un peu avant le village d'Acq nous prendrons un sentier sur la droite, qui monte entre les prés ou paissent les vaches, jusqu’à la rue Jules Ferry, que nous empruntons pour descendre vers la D 49 aprés une petite pause rafraîchissante,  nous traversons la départementale, pour rejoindre la rue Emile Zola, puis la rue de la fraternité, qui descend vers la Scarpe que nous franchissons au bas du vallon.

    Les pierres du Diable

    La Scarpe coule au bas du vallon.

    Nous franchissons ensuite la voie de chemin de fer qui va d'Arras à St Pol sur Ternoise, nous somme sur un chemin agricole qui monte vers Hautes Avesnes, dont nous apercevons le clocher au loin, puis nous prenons sur la gauche en haut de la côte puis nous redescendons entre les champs, ou les agriculteurs effectuent leurs semailles de printemps. Le chemin est caillouteux a cet endroit, nous y faisons encore une pause a l'ombre des arbustes qui le borde. 

    Les pierres du Diable

    Franchissement de voie ferrée, et vue sur Acq.

    Nous franchissons ensuite au bas de la descente juste avant les premières habitations, la ligne de chemin de fer, pour arriver sur Ecoivres, a la hauteur de l'ancien Moulin à eau, une belle propriété!

    Les pierres du Diable

    L'ancien Moulin a eau d'Ecoivres.

    et nous partons sur la droite en suivant a nouveau la D49, jusqu'au petit pont métallique qui franchit la rivière que nous avions emprunter au début de notre parcours, nous revenons ensuite sur nos pas par le stade et l'Eglise, jusqu’à nos véhicules.

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