• De Frénicourt le Dolmen à Estrée Cauchy.

    De Frénicourt le Dolmen à Estrée Cauchy.

    Fresnicourt, c'est un village blotti au pied de la forêt d'Olhain 

    Ce lundi, une bonne quinzaine de marcheurs encore cette fois au rendez- vous, et autant pour le groupe du lundi emmené par Virgil, Notre groupe partira sur Frénicourt le Dolmen, ou nous poserons nos véhicule sur le petit parking proche de la Mairie. Après nous être chaussé, nous partons d'un bon pas vers la cour de la Mairie d'où part un chemin a travers champs, la parcelle s'appelle même "Le grand champ" le passage d'un petit ruisseau ne pose aucun problème, puis le chemin s’élève doucement dans la prairie. Nous rencontrons au sommet de cette petite côte un chemin agricole que nous emprunterons sur la gauche, là aussi une monté s'offre à nous doucement, puis plus raide sur la fin jusqu'au bois du lieu-dit "La Pauvrelle" ou nous rencontrons un autre chemin qui longe le bois, mais nous ne ferons que le traverser pour prendre le sentier presque face à nous, qui monte dans le bois, quelques engins agricoles l'ont d'ailleurs emprunté avant nous creusant de large ornières remplie d'eau.

    De Frénicourt le Dolmen à Estrée Cauchy. 

    Raide sur la fin jusqu'au bois du lieu-dit "La Pauvrelle"

    Ensuite le sentier en sous bois devient plus aisé, et plus étroit par endroit les ornières réapparaissent, sur quelques dizaines de mètres. Le chemin au sortir du bois s'élargi et nous conduit à Estrée-Cauchy,

    De Frénicourt le Dolmen à Estrée Cauchy.

    Fleurs des bois.

    Le nom Estrées est un terme d'ancien français, issu du latin strata (via), qui désignait une « voie constituée de couches/strates d'empierrement », par opposition à rupta (via) "rompue" / taillée dans la roche d'où le mot "route". Ici, il s'agit de la voie romaine, dite Chaussée Brunehaut, reliant Arras à Thérouanne, appelée aujourd'hui dans ces environs route départementale 341. Nous avons déjà parler précédemment! Les premières traces archéologiques sont d’origine romaine avec notamment la découverte de plus de 20 000 pièces d’or romaines datant du IIIe siècle apr. J.-C. en 1878. Il convient de noter qu'une occupation néolithique, puis gauloise (tribus gauloise des Atrébates) de la région, est prouvée sans que les traces ne se lisent à Estrée-Cauchy. L’occupation franque de la zone est avérée par la découverte de tombes mérovingiennes. Les guerres de religion opposant notamment France et Espagne aux XVIe et XVIIe siècles ont fait des ravages au sein de la commune, l’église Saint-Pierre fut notamment détruite à plusieurs reprises par les Français (l’Artois étant alors espagnol). Lors de la Révolution, le seigneur Louis Ignace Josef de Baillencourt fut guillotiné. Son château fut par la suite détruit pour laisser place à l’actuelle mairie. En termes d’équipement agricole, il faut se souvenir de la présence de trois moulins à vent dont un était la possession de l’abbaye du Mont-Saint-Eloi au XVIe siècle. Notons également l'importance historique et religieuse de la croix en grès en bordure de la chaussée Brunehaut qui daterait du XVIe également. Le christ en bronze de celle-ci était avant 1883 en bois.

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    L'existence de l'église est avérée par les témoignages d'habitants lors d'une enquête fiscale au xvie siècle. Détruite par trois fois en 1537, 1596 et 1640, il ne reste de la construction originelle que le soubassement en grès. Le clocher de l'église avait également une vocation défensive comme en témoigne l'existence ancienne d’une tour de garde et de nombreuses embrasures de tir.

    De Frénicourt le Dolmen à Estrée Cauchy.

    Mais nous ne traverserons le village que par les sentiers passant en bout des jardins des maisons de la rue Principale, admirant de ci de là les basse-cour, de poules d'oie et de Dindons, qui a notre passage se ferons bien entendre. puis nous rejoindront la sortie du village en direction d'Arras,

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    De Frénicourt le Dolmen à Estrée Cauchy.

     

     

               Les basse-cour d'Estrées-Cauchy.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Nous longerons la D341 sur prés de 250 mètres avant de partir sur la gauche. Là nous suivons un large chemin agricole,  a une première fourche de chemins nous prenons à gauche encore, pour partir tout droit après une petite pause rafraîchissante, le vent est froid sur le plateau, les abris sons parfois inexistants, mis a part les talus et les haies., nous arrivons sur la rue de l'Alouette, en contrebas du château d'eau d'Estrées-Cauchy, et partons sur la droite , puis à l'intersection suivante encore une fois à droite, nous y rencontrons un autre groupe de randonneurs venant de Duisans, eus ont pris le chemin dans le sens inverse et sont moins gênés par le vent qui nous fait face. nous arrivons non loin de Servins nous en apercevons les premières maisons distinctement, en direction de l'antenne de Bouvigny.  arrivant sur un autre chemin nous partons sur la gauche, en direction du dolmen de Frénicourt.

    De Frénicourt le Dolmen à Estrée Cauchy.

    De Frénicourt le Dolmen à Estrée Cauchy. 

    Le Dolmen de Frénicourt.

    Le chemin monte légèrement et traverse la route qui part vers Verdrel en venant de Estrées-Cauchy, puis nous arrivons, au lieu-dit Bise-Pierre, un imposant dolmen de grès vieux de 4000 ans (classé monument historique en 1887)  se trouve sur notre droite. C’est un dolmen fermé, ou cella, composé de quatre pierres brutes, dont trois, d'environ 1 mètre de haut sur 2 mètre et demi de longueur, sont plantés de champ et profondément enterrés, et recouvertes d'une quatrième qui les déborde.

     Cette table, qui a plus de 3 mètres de long sur 2 et demi de large, et 66 centimètres d'épaisseur, connu dans le pays sous le nom de grise pierre, ou table des fées, est placé dans une situation dominante sur la droite du chemin de Fresnicourt à Servins, à un quart de lieue de la Chaussée Brunehaut.

     La Légende: Si vous vous approchez du dolmen de Fresnicourt, peut-être aurez-vous la chance d'apercevoir des fées... Elles ont, dit-on, élu domicile en cet endroit paisible depuis des siècles. Selon certains, la coutume était d'ailleurs de choisir une marraine fée pour les nouveaux nés. Cependant, la prudence était de rigueur car certaines fées dotées de mauvaises intentions rodaient non loin de là... Il fallait donc choisir avec soin une bonne fée qui offrirait à l'enfant des dons merveilleux et veillerait sur lui tout au long de sa vie...

    L'Histoire: Cette pierre est à l'origine une chambre à couloir recouverte de terre pour former un tumulus (une sépulture collective ou individuelle) qui daterait du Néolithique (entre 5000 et 2000avant Jésus-Christ). Une première exploration datant de 1845 fait effet de quatre dolmens reliés par des lignes de menhirs. En 1852, un seul dolmen est identifié. Cette disparition est probablement l'œuvre des tailleurs de grès de l'époque, installés à quelques pas de là. Le dolmen se compose d'une pierre plate autrefois horizontale mais qui a glissé, et reposant sur plusieurs pierres plates dressées verticalement.

    Depuis bien longtemps, il existait, en haut de la côte de Fresnicourt-le-Dolmen, une carrière (sablière, grésière) où on pratiquait l'extraction de sable et de grès. Cette entreprise appartenait à l'époque, à la famille Bajeux habitant le village. Il y eut ensuite un garagiste et un Estaminet,

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    Une Grésière.

    Mais c'est à croire que les estaminets étaient rentables car avant la guerre 1940, il y en avait douze à Verdrel et trois à Fresnicourt où il n'y avait qu'une centaine d'habitants. 

    Nous continuons ensuite jusqu’à la D57 venant de Verdrel vers Frénicourt, nous traversons la route pour emprunter un sentier qui file entre champs et pâtures, et qui virant sur la gauche au bout d'une vingtaine de mètre descend en raidillon entre les haies, en dessous du cimetière du village, pour arriver rue du haut, là nous partons sur la droite en direction de l'Eglise Notre Dame. L’Eglise Notre-Dame du XVe siècle, refaite au XIXe siècle, avec dalle funéraire de 1420. Description architecturale L'élévation de la nef est en brique rouge sur une fondation de grès. Le clocher carré est en calcaire. Epoque et styles, Gothique, Éclectique, Néo-gothique, XIXème. Principales étapes de construction Église de la fin du XIXe siècle, construite sur des bases anciennes. Eléments remarquables, Clocher(s), Chœur, Chevet, Sculpture monumentale, Vitraux, Nef(s)

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    L'Eglise Notre-Dame de Frénicourt.

    Avant, le cimetière se trouvait autour de l'église comme dans bien des villages, aujourd'hui, seuls subsistent les caveaux des Châteaux de Fresnicourt et d'Olhain; à proximité on trouve les tombes des institutrices alsaciennes ayant fait classe à l'école libre se trouvant juste en face. Cette école jouxtant le presbytère a encore fonctionné de 1940 à 1945 et ensuite a été revendue à un particulier. devenu aujourd'hui une chocolaterie depuis 2016,selon mes renseignements.

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    Le Monument aux Morts.

    Puis nous arrivons prés du Monument aux morts du Village, et le portail du Château et en vue de nos véhicules prés de la Mairie. Pour l'anecdote puis que nous sommes sur la "Route du Patois" Le surnom donné aux Fresnicourtois était « Les arnifleu' de chen " c'est à dire les renifleurs de cendres. Les anciens en effet se rassemblaient le soir, à la veillée, autour de l'âtre, et soit à cause du mauvais tirage, soit à cause de la forte odeur du bois brûlé, ils sentaient le feu de bois.

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    Châteaux de Frénicourt.

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