Vue sur la ferme de Belleforiére.

ce jeudi nous retournons sur Beuvry les Béthune, même parking prés de la Pharmacie route nationale prés de la station de relevage de la Loisnes. Mais cette fois nous partons sur la gauche arrivé devant le bassin de la gare d'eau, par la rue Pasteur, que nous remontons jusqu'à la rue jean Jaurès, en passant nous découvrons la Ferme de la Belleforière.

la Ferme de la Belleforière.

A l'origine, le manoir était une ferme fortifiée entourée de douves. La ferme est reconstruite en 1698. Elle était alors une ferme basse dont le pigeonnier servait d'observatoire et faisait partie d'une ligne de défense visant à protéger Béthune. L'ensemble est construit en briques sur un soubassement de grès. Sur la gauche, la partie habitation a été reconstruite après la Première guerre mondiale. La partie droite correspond à une porcherie installée dans la seconde moitié du 20e siècle. Une tour quadrangulaire marque la jonction avec la façade sud. La tour qui lui faisait pendant à l'angle sud-est a été détruite au cours de la Première guerre mondiale. 

 Le manoir date des XVIe renaît de ses cendres.

 Sur la rue Jean Jaurés nous prenons a droite, jusqu'à la rue Henri Lefebvre que nous empruntons sur quelque dizaine de mètres pour prendre la rue des castors sur notre gauche et suite ensuite le panneau "Manoir de l'Estracelles"qui nous indique la direction par la rue du même nom sur notre droite, au bas de la rue nous découvrons ce magnifique manoir, Le manoir date des XVIe (façade) et XVIIe siècles (aile de retour). Laissé à l’abandon après la Seconde Guerre mondiale, il est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1966. En 1973, il est acquis par l’association de sauvegarde du manoir de l’Estracelles de Philippe Decroix. Le conservateur délégué puis départemental des antiquités et des objets d’art du Pas-de-Calais le reconstruit brique par brique avec une équipe de bénévoles. Après sa mort en 1997, son œuvre est poursuivie par les Amis du musée de Béthune. Dans la nuit du 26 au 27 juillet 2004, le manoir de l’Estracelles, à Beuvry, était ravagé par les flammes. « Toiture effondrée, plus de charpente, maçonneries explosées. C’est dommage parce qu’avant ça, le site tenait la route. L’association s’attelle aux travaux : le bâtiment est mis hors d’eau grâce à une toiture en tôle mais le chantier est interrompu en 2008 par manque d’argent. Le site, reconnu d’intérêt communautaire dès 2004, est acquis par l’agglo pour l’euro symbolique le 12 mars 2010. Charge à elle d’en préserver le caractère culturel.

Des travaux toujours en cours.

 Nous continuons ensuite droit devant nous et prenons sur la gauche la rue des capucines puis a droite la rue Camille Clément qui nous emmène à la gare de Beuvry, qui se trouve être plutôt une halte ferroviaire sans guichet, sur la ligne St Pol sur Ternoise-Lille possédant un abri Vélo, et quelques places de parking voiture et un arrêt de bus. Puis nous empruntons la passerelle toute proche pour franchir la ligne de chemin de fer et le canal "Aire à La Bassée" et en redescendant de la passerelle nous arrivons sur Gorre au pied de l'ancienne Brasserie Wibaut, et continuons droit par la rue Jules Bailleul vers la Ferme de la Prévôté,

La passerelle permet de franchir la ligne St Pol-Lille et se prolonge pour franchir le canal.

La prévôté de Gorre fut créée en 1130 et dépendait de l’abbaye de Saint-Vaast d’Arras. Les premiers bâtiments ont été construits sur un ancien marais. Ils se trouvaient isolés du village à l’intersection de quatre chemins menant à Festubert, Essars et Beuvry. On y accédait par un pont de pierres au-dessus de la Loisnes et une double porte cochère.Aux XVI et XVIIe siècles, il existait là un monastère imposant, avec son église, ses cloîtres, ses jardins et vergers, sa ferme à cour fermée. La prévôté de Gorre, qui était également un lieu de justice, a longtemps rayonné sur toute la région. Les droits de haute et basse justice lui furent conférés sur les territoires de Beuvry, Sailly-la-Bourse, Locon, Festubert et Lozinghem. La prévôté de Gorre est vendue comme « bien national » à la Révolution (le 8 novembre 1791) à Henri-Joseph-Aimé GOSSE, avocat à Arras qui fait construire un château. Le domaine est transmis de générations en générations jusqu’à Luglien Napoléon. Balthazar Jean d’Almanza Gosse de Gorre (arrière-petit-fils Henri-Joseph-Aimé Gosse). Luglien Gosse de Gorre qui hérite du château et de ses 11 hectares de terres, marais et bois de Gorre et de Festubert abandonna le domaine suite aux destructions de la première guerre mondiale.

La ferme de la Prévôté, vue de l'emplacement de l'ancien château.

Le château fut entièrement démoli en 1918 ; seules les fondations ont été préservées, ce qui permet à certains animaux d’y trouver refuge (notamment les chauves-souris). Il ne subsiste désormais que la ferme du prieuré qui a pu être conservée avec son porche pigeonnier et plusieurs blasons scellés dans la pierre.

Un superbe blason sur la façade de la Ferme.

Cette ferme, est achetée et exploitée en 1937. Grace à la ténacité de Monsieur Robert Hazebrouck, ce site est redevenu un lieu de vie. En effet, en 2001, la municipalité de Beuvry en fait l’acquisition suite à la mise en vente des propriétaires cultivateurs qui cessaient leur activité. Aujourd’hui les centres de loisirs y font des activités liées à la nature et des associations ou organismes y proposent des manifestations diverses (concerts, auditions de l’école de musique, expositions…). 

                                                          La highland (ou Highland cattle, en anglais cattle signifie « bétail ») est une race bovine écossaise originaire de la région des Highlands.

 Nous admirons au passage les voûtes et les blasons de l’édifice avant de faire le tour du parc, en y apercevant un couple de vache (bœuf) Highlands à la sortie du domaine nous partons vers l'église St Pierre de Gorre et prendre la rue Verte pour nous rendre rue de la Prévôté et rejoindre la passerelle par la rue Jules Bailleul.

Nous passons a nouveau au dessus du canal.

Arrivé de l'autre côté nous nous dirigeons vers la rue Jean Lefebvre, pour arriver Rue Jacques Morat, du nom du sous Lieutenant Français du 6émeGRDI qui tint tête aux allemands de la division SS "Das Reich" le 24 mai 1940, en compagnie de quelques soldats Français et Britannique sur le pont de Gorre. Puis nous contournons le square des martyrs, pour prendre la rue Lucien Trinel, sur notre droite et ensuite la rue Lamartine sur notre gauche, qui se termine par un chemin agricole, qui domine le début de la plaine Flamande.

Au loin le château d'eau de Béthune et le début de la plaine Flamande.

Là le soleil rasant nous éblouis, jusqu'au abord de Beuvry ou nous remontons par la rue Rostand sur le point culminant de la ville au dessus du cimetière environ 38 mètres. Puis par la rue Edouard Vaillant, en longeant le cimetière, avec une belle vue sur l'Eglise St Martin.

Descente vers la Mairie le long du cimetière, dominé par l'Eglise St Martin.

Nous continuons pour passer devant l'Hôtel de ville et le Monument aux Morts, traversons la place  Roger Salengro, pour rejoindre la ruelle de la Place, puis la rue Jules Weppes et retrouver la gare d'eau et notre point de stationnement. Une bien belle balade d'un peu plus de huit kilomètres, par un beau temps, légèrement venteux mais malgré tout fort agréable.